La prime de 1.000 € désormais sans obligation d'accord d'intéressement




Le 24 Mars 2020, par Aurélien Delacroix

La prime de 1.000 € peut désormais être versée par toutes les entreprises, pas uniquement celles qui ont signé un accord d'intéressement, a annoncé Bruno Le Maire au micro de Franceinfo.


Plus besoin d'un accord d'intéressement

Cette prime, lancée pour répondre aux revendications sur le pouvoir d'achat des « gilets jaunes », est défiscalisée et sans charges sociales. Elle peut se monter jusqu'à 1.000 €, en fonction de la trésorerie des entreprises. Le bonus a été reconduit cette année, mais uniquement dans les sociétés ayant signé un accord d'intéressement : cette obligation est désormais levée, a annoncé Bruno Le Maire. Il n'existe donc « plus aucune condition » pour le versement de cette prime, assure le ministre de l'Économie. Il est vrai que l'obligation de la signature d'un accord d'intéressement salarial pouvait représenter un frein.

L'hôte de Bercy a également indiqué que le gouvernement avait listé une série d'entreprises qui ne pourront passer le cap difficile actuel sans une aide de l'État. Bruno Le Maire n'a pas voulu donner de noms car cela fragiliserait les entreprises en question. Mais il prévient que la liste est « importante » : « je pense à l’aéronautique, à l’automobile, qui ont besoin de soutien aujourd’hui ». Édouard Philippe n'a pas écarté la possibilité d'une nationalisation, une éventualité qui est « évidemment le dernier recours mais c’est un dernier recours que nous n’excluons pas », a expliqué le ministre de l'Économie.

730.000 salariés au chômage partiel

Parmi ces grands groupes en difficulté, les constructeurs automobiles Renault et PSA sont visés, tout particulièrement Renault qui affiche de mauvais résultats tandis que sa relation avec Nissan est dégradée. Air France-KLM, comme toutes les compagnies aériennes, est au point mort et pourrait solliciter l'aide de l'État pour tenir pendant cette période.

Bruno Le Maire a également donné le chiffre de 730.000 salariés au chômage partiel et ce, « après seulement quelques jours » après la mise en œuvre de ce dispositif de soutien. L'État a provisionné 8,5 milliards d'euros, « ça sera davantage », selon lui. Cette mesure va permettre de sauver des emplois en évitant l'inscription au chômage de ces centaines de milliers de salariés. En espérant que la crise disparaisse rapidement…


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